Le Projet

Peut-être avez vous déjà entendu parler de cette théorie prétendant que nous serions tous reliés les uns aux autres par une chaîne d’au maximum six autres personnes (il semblerait qu’avec l’avènement des réseaux sociaux, le chiffre ait d’ailleurs été réduit à quatre). Selon la loi du « je connais quelqu’un qui connait quelqu’un, qui connait quelqu’un… » et si l’on parvenait à emprunter le plus court chemin vers n’importe qui, la distance entre lui et nous se trouverait réduite à seulement six (ou quatre) individus tout au plus. 

Cela signifierait que chacun d’entre nous se tient à seulement quelques personnes du reste du monde. Peu importe le chiffre ou même que l’hypothèse se vérifie : l’idée est étourdissante. D’abord parce qu’elle réduit de façon considérable la distance qui nous sépare des autres mais aussi parce qu’elle sous-entend l’existence d’un lien entre tous les Hommes (si l’on décidait d’aller plus loin, nous pourrions oser considérer que nous sommes ce lien : que nous sommes fait des autres et que les autres sont fait de nous.).

Cette idée est la pierre angulaire de ce projet.

Il s’agit d’une série de portraits connectés les uns aux autres dont chaque histoire peut être envisagée à la fois comme une rencontre à part entière ou comme faisant partie intégrante d’un tout.

J’ai commencé ce travail à la fin de l’année 2021. Au mois de septembre 2022, un premier livre auto-édité sortait : « Ceux qui nous lient », recueil de six portraits. Depuis, ma pratique a changé, mon style a évolué. Mon intention de départ s’est transformée. D’ailleurs, elle n’a jamais été figée et n’a pas vocation à le devenir. Si je tiens à apporter cette précision, c’est parce que cela explique – selon moi – les différences qu’on ne manquera pas de noter dans le traitement fait aux récits. J’aurai pu les réécrire. Je l’ai même longuement envisagé. J’y ai finalement renoncé pour deux raisons : la première étant que cela aurait constitué un travail sans fin, puisqu’il m’aurait fallu sans cesse tout recommencer à mesure que j’estimais m’être améliorée ; et la seconde parce que je ne voulais pas effacer les traces de mon évolution.

J’ai donc préféré me résoudre à l’idée de vous partager des textes d’hier que je trouve parfois médiocres, comme j’accepte l’idée que demain je jugerai sans doute sévèrement certains textes écrits aujourd’hui. Mais qui sait : il se peut que je finisse par développer pour eux une certaine tendresse et si tel est le cas, il serait dommage de s’en priver. 

« Ceux qui nous lient » est donc toujours disponible sur Amazon, écrit sous le nom d’Émilie Gerda.

Début 2023, j’entamais l’écriture d’un long portrait cette fois puisqu’il s’est étendu aux dimensions d’un roman. En Marge ! est le portrait de Sophie (croisée dans le premier livre) et se cherche désormais un éditeur.

Je travaille actuellement à l’écriture de nouveaux portraits (il y en a neuf, à cette heure) dont je partage l’avancée sur mon compte Instagram.

À ce stade, je dois bien avouer ne pas savoir avec précision où cela me conduira mais comme à chaque fois lorsque j’entame un nouveau projet : je navigue à vue. Les événements comme les rencontres finissent toujours par nous amener quelque part et à trop vouloir les prévoir, on se prive du plaisir d’être surpris. Alors je continue simplement à écrire. Si vous aimez lire, nous nous croiserons peut-être…